Prologue :
Une ancienne soldate qui a oublié son peuple, sa mission. Une arme qui a appris à aimer, qui s’est perdu dans un monde vaste et immense. Un monde dans le chaos nagé dans la corruption, un trône vaquant laissé par la mort d’un souverain. L’histoire qui va suivre, raconte la vie d’une kamael fraichement soldat, de ce qu’elle a vécu, de ce qu’elle a accomplie et fait jusqu’à sa mort. Kamael, « Ceux qui venge » en langage commun, dont les plus anciens elfes racontent que la déesse de la lumière les a banni à jamais du monde, que leurs origines viendraient d’une expérience par les géants pour détruire les dieux, certains affirment qu’ils descendent de la déesse du vent qui les a protégés, certain affirme même qu’ils seraient des Géants modifiés génétiquement. Quelle est la vérité ? On ne sera sans doute jamais, car même les Kamael se perdent dans leurs propres hypothèses.
Partie 1 : Le commencement.
Une ombre semi-ailée marchant en direction du comté de Dion. Cette ombre qui marchait fièrement et droit, dans un rythme militaire sous le soleil du midi. Cela faisait quelques jours qu’elle avait quitté Gludio. Pour ses habitants, c’était une évidence que cette jeune soldate Kamael était à la recherche de quelque chose. Elle avait fini par laisser derrière-elle ses doutes, des regards méprisants qui la prenait pour une abomination, des regards de méfiance à cause de sa magie noire et parfois se glissait des regards remplis de curiosités, d’admiration. Bien que sûr d’elle, avançant fièrement, elle avait peur et redouté ce monde inconnu et vaste. Par habitude de maîtriser sa peur, elle marchait sans regarder en arrière, en ne pensant qu’à son but, sa mission. La Kamael gardera toujours en elle son passé, ses années de formation intenses, pour devenir un militaire digne de servir son peuple. Son visage doux et jeune, dans lequel ses yeux rougeâtres se braquaient sur des bandits. Bien qu’idiots, ils ne pouvaient pas s’empêcher de baver et fantasmer devant le charme et le charisme que cette femme dégageait, malgré l’aura terrifiante que ses yeux et sa prestance noble dégageaient. Gardant son calme, elle analysait son environnement. Son allure était droite, et sa respiration contrôlée et inaperçue.
Il était pour elle hors de question d’y laisser une bourse, encore moins la vie. Sous un bruit magique, elle disparût et réapparu aussitôt sous une courte distance près d’une forêt qui bordait la route. Les brigands la prirent en chasse, mais avaient du mal à suivre et à égaliser la rapidité de cette Kamael. Elle observait les ouvertures, la formation brisée et maladroite qu’offraient ces criminels, de véritables amateurs à ses yeux. Soudainement, elle s’arrêta, faisant un vif demi-tour. Enchaînant plusieurs mouvements gracieux remplient d’agilité et de rapidité d’une précision exemplaire. Ils faisaient tomber un-à-un les bandits inexpérimentés sur le sol, dans leurs propres sangs, sans qu’ils aient le temps de faire quoi que ce soit. Aux yeux des bandits restant au loin, cette Kamael dansait, sa lame était aussi rapide qu’un éclair. Ils avaient peur, regrettant de s’en être pris à elle. Ils fuirent en hurlant sous les yeux de cette femme qui marmonnait : « Ca sera la vie, on dirait …». La lame frottant et rentrant dans son fourreau, la jeune Kamael se remit en route. Malgré quelques monstres et bandits, elle arriva enfin au comté de Dion, exténuée …
Partie 2 : Quel était ma mission.
Dion était une ville tranquille et paisible. Le son d’une cloche appartenant à l’église au nord retentissait, tandis que les gens allaient et venaient sur la place. La Kamael se posa au pied d’un arbre pour se reposer, reprendre des forces, tout en prenant soin d’observer les habitants et la place. On pouvait apercevoir le vendeur de potion et d’autre diversité à droite, ainsi que des maisons, alors qu’en face, on pouvait une caserne avec quelques gardes de la ville dont à côté se trouve une allée menant aux entrepôts. La jeune guerrière se laissa bercer par l’agitation autour d’elle, trop fatigué après tant d’effort, s’endormit. Une douce fraîcheur que seule la nuit pouvait offrir caressait sa peau rose clair et laiteuse qui frissonnait, la lune l’éclairé et des voix forte la réveilla. Elle pouvait apercevoir une femme possédant deux épées, une armure noire contrastant avec sa chevelure ardente. En face d’elle, se trouvait un homme plus petit qu’elle, il était en larme et insistant, pourtant toutes ses tentatives furent un échec contre cette femme déterminée. Un garde en patrouille imposa le calme et le respect pour le sommeil des gens. Le garçon regardait cette femme se dirigeait vers la sortie sud avant de s’installer prêt de la Kamael.
« C’est… Ma sœur, elle va partir en voyage avec des aventuriers qu’elle a rencontrés. Je ne …sniff, voulais pas qu’elle parte … Sniff … Je veux qu’elle reste… Quel…sniff, quel est votre nom ? Moi, c’est Will ! Lowen Will !» D’une voix tremblante et enroué par les larmes, le garçon attendait la réponse de cette étrange créature qui mit un certain avant de lui répondre : « Reina ».
Will était un garçon fragile et faible. Il voulait à tout prix ressembler à sa sœur, il se prenait pour l’homme le plus fort avec ses deux épées de mauvaises qualités. Il était à la tête d’un petit groupe d’hommes aussi courageux que lui. Il était immature, encore enfantin malgré ses vingt ans, petit à petit, il commençait à éprouver une certaine attirance pour cet ange, tandis que cet ange commençait petit à petit par découvrir de nouveau sentiment et à s’attacher à lui. Les saisons passèrent, tandis qu’une complicité naissante faisait oublier la mission, son travail, son devoir à Reina. C’était comme si elle trahissait ses origines, sa loyauté.
Partie 3 : Je protégerai mon premier amour
Le temps passe, pourtant le jeune garçon n’avait pas grandi mentalement. Il était toujours aussi imprudent, joueur, taquin. Tandis que Reina semblait s’être établie dans ce comté, habitué à cette vie, à ce sentiment de joie qu’elle éprouvait avec toutes ces personnes chaleureuses que sont Will et ses amis. Aujourd’hui, il était absent de sa maison et il n’était pas avec ses amis. Sans comprendre pourquoi, elle cherchait Will dans toute la ville, puis en dehors de celle-ci, des recherches menaient en vain. L’inquiétude gagna son cœur, puis devint une peur après avoir appris qu’il avait emprunté la route vers le terrain d’exécution tout seul. En effet, bien qu’il soit devenu fort, il était trop tôt pour lui d’être là-bas.
En arrivant toute essoufflée, elle vit Will se faire poursuivre par une créature. Reprenant son calme, elle se mit à faire un chant dans la langue des Géants. Un cercle rouge apparut, de la fumée sur le même ton suivi, puis des lumières semblables à des insectes toujours de même couleur dansaient autour de Reina. Il se joignait à cette formule magique dans une parfaite harmonisation. Ces mouches formèrent un tourbillon jaune, mélangé d’un noir, à la fin une sphère complètement noire s’écrasa sur le monstre qui finissait gravement blessé, agonisant sur le sol. Will s’empressa de le finir, prenant l’air victorieux, avant de se dirigeait vers la Kamael. Une main s’écrasa sur la joue du jeune-homme avant d’être pris sous une douce étreinte. Reina laissait échapper un soupir de soulagement. Pour Will, c’était un ange sorti tout droit des abysses de Kain, ou de Shilien, mais ce n’était pas important, il la trouvait belle et gentille.
A la nuit tombée, Reina avait emmené Will sur le bord d’une rivière, non loin de la ville. C’était une habitude, vite chamboulée par un changement soudain et inattendu dans la conversation, un chamboulement lancé dans la plus grande franchise et douceur de Reina, bien déterminée à tout dire ce soir.
« J’ai parcouru des années dans la solitude, bien qu’en étant dans une unité, pour moi : il n’y avait pas de fraternité. J’étais peu une louve solitaire vis-à-vis de son troupeau. Enfin ce que je veux dire, tu m’as donné des sentiments inconnus à ce jour, j’éprouve un tel bonheur que je ne mérite sans doute pas. J’avais pour habitude de partir sans rien dire, sans hésiter, jusqu’à ce que je te rencontre, toi et ce groupe. Maintenant je me suis rendu compte que je veux te protéger et vivre ici à tes côtés. Je veux y croire, car j’ai l’impression d’avoir toujours attendu ça. »
Will pouvait apercevoir un visage gêné, un regard brillant. Reina rougissait et était recroquevillée sur elle-même, telle une enfant. Will ne lui donna aucune réponse, mais arboré pour une fois, un regard sérieux. Ils scellèrent tous deux leurs lèvres dans un tendre baiser, laissant la lune être témoin fois d’une union.
Partie 4 : Je n'ai pas pu te protéger.
Le couple passait des jours heureux, la Kamael avait oublié son peuple et sa mission par amour. L’idée de revenir sur ses pas, de se faire pardonner, de revenir dans l’armée ne lui traversait même pas l’esprit, elle n’avait que lui en tête, lui et son sourire. Reina s’était fait des amis, elle faisait partie intégrante du comté de Dion, de cette ville entourée de nature. Quant à Will, il devenait mature au fil du temps, comme si l’amour l’avait poussé à grandir. Il était devenu bien plus robuste et pensait toujours à sa sœur. Pourtant, dans tout ce bonheur, il y a aussi un malheur. Un rien suffit pour qu’une brise devienne tempête, qu’une Kamael toujours calme devienne une arme de destruction. Cet évènement lui apprit beaucoup de choses dans son plus grand malheur. C’était encore un beau matin ensoleillé, Reina surprise de ne pas voir Will encore au lit se leva et se prépara, puis comme à son habitude, elle fit les courses. En rentrant, elle aperçue un papier plié sur le sol. Intriguée, elle ne put s’empêcher de le lire. Avant même d'avoir fini, elle lâcha ses courses et se mis à courir rapidement dehors.
Arrivant à destination essoufflée, elle rentra prudemment dans la grotte. Reina s’arrêta et posa son regard sur un homme au fond de la grotte qui retira lentement une dague du ventre d’une personne. Elle reconnut le corps de Will inerte, son cœur fut alors submergé par une haine et une colère qu’elle n’a jamais pu imaginer. Le meurtrier afficha un sourire sadique et se mit dans une posture de combat, la Kamael suivie en sortant sa rapière. Son regard vague observa l’homme en question, et dit d’un ton sec « Penses-tu me tuer … ? ». Un bruit magique et elle apparut à quelques pas du tueur. Reina échangea des coups lourds et lents, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Elle frappa avec une rare violence, ses coups n’étaient plus aussi rapides et le meurtrier profita de cette faiblesse pour la blesser plusieurs fois. Un bond en arrière, Reina incanta mais échoua, les coups reprenant de plus belle. Elle reprit légèrement le dessus et le blessa gravement, quand soudainement, un homme la retourna et écrasa son poing dans le ventre de la Kamael. Reina lâcha son arme, se tordit sous la douleur, l’homme continuant de la marteler de coup plus violent que les uns que les autres, avant d’être interrompu par son collègue blessé : « Laisse là ! On perd notre temps et je me vide de mon sang, barrons-nous ! ». La Kamael toussa et s’écroula sur le sol.
Partie 5 : Nouvelle vie sans toi …
Reina été submergé de songes quand elle se leva avec difficulté et encore sonné sous la violence des coups. Elle tenait ses côtes droites, son bras droit lui faisait atrocement mal à cause des coupures de la dague. Elle mit plusieurs heures en trainant les pieds, essoufflée, la douleur la faisant transpirer. Un regard vide, un sourire inexistant, seule la solitude et la tristesse était pesante dans cet instant présent emplit d’amertume. Arrivant enfin à Dion, les gens l’aidèrent rapidement et un médecin la soigna. Ce médecin voyait que la magie blanche d’Einhasad mettait plus de temps à agir sur elle, et décida finalement de laisser faire le temps. Le diagnostique était lourd pour elle : Trois côtes fêlées, un bras droit remplis de coupure. Quand Reina se calma, elle comprit qu’elle avait encore tant à apprendre, à découvrir, que ces hommes étaient des professionnels et qu’elle aurait pu y perdre la vie. Elle passa son temps à se remettre en question, vivre avec les gens de cette ville et les aider.
Devant sa tombe, elle se promit de se reprendre en main et de devenir plus forte, que si un jour elle devrait protéger à nouveau une personne ou une cause, qu'elle n'échouerait pas. Reina allait mieux et décida de quitter Dion. Elle expliqua à sa voisine que ce n’était pas pour retrouver l’amour, mais pour devenir une Inspectrice, et que pour ça, elle allait avoir besoin d’étudier les savoir ancestraux de son peuple, finaliser sa formation, gagner en expérience et pour finir voyager à travers le monde pour apprendre diverses coutumes. Elle précisa bien que Will été et sera son premier et dernier amour, qu’elle n’aimera aucun autre homme souhaitant lui rester fidèle, la voisine d’un air amusé répliqua en riant : « Bah ma belle ! Te reste plus que les femmes, ta main ou les démangeaisons ! » Puis elle laissa la jeune Kamael partir.
Elle voyagea à travers Shuttgart, Rune, Goddard, Aden et le dernier endroit : Giran. Tant d’endroits, mais tant de découvertes et de ruines. Ces voyages lui ont fait comprendre que ce monde était déséquilibré, qui fallait de nouveau un seigneur, des lois. Les diverses personnes qu’elle a rencontré comme Noisy, Talwin, Gwaëveth, Hellymaine la réconfortèrent dans son idée : construire un monde équilibré était à la porter de tous. Un voyage permettra de rencontrer toutes sortes de gens intéressants, se disait-elle. Elle rencontra aussi différent groupe, comme l’elfe Naren et ses mercenaires, ou encore ce groupe d’elfe et d’humain qui se proclament protecteur de la lumière.
Partie 6 : Une famille, une Mère.
Mar 31 Mai - 9:05